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Monday, June 11, 2012

Vatican, Série noire du Vatican 1/4

NOTE du 28 février 2016 :
La première fois où j'ai diffusé cette série, c'était le 11 juin 2012... 
Entre temps, 
la censure médiatique est passée. Tous les liens-sources effacés. 
Même le livre a disparu du site de référence...
Coïncidence ? Non.  
Ce qui est étrange dans la conception de l'esprit humain, est que personne ne croit en Dieu, mais tous ont peur de l'église catholique et de son autorité...
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Yahoo Québec vous offre une série d’exposés tirés de «Contrepoing», le livre choc publié récemment par notre chroniqueur Normand Lester (auteur canadien) aux éditions Les Intouchables.

Nous commençons par un dossier en quatre parties sur l’histoire du Vatican :
La série noire du Vatican
pp. 325 à 333 


L’Église catholique a inhumé dans le faste et la splendeur Jean-Paul II, un de ses plus grands papes. Le 263e successeur de saint Pierre était un saint homme comme son successeur, le pape actuel, Benoît XVI.
Bon nombre de leurs prédécesseurs ne sont pas morts, et n’ont pas vécu, en odeur de sainteté. Dans la longue histoire de l’Église, des canailles, des vauriens et des dépravés sexuels sont montés sur le trône pontifical comme le révèle ces dossiers noirs de l’une des plus vieilles institutions humaines. L’Église de Rome, est l’héritière directe de l’empire romain à l’origine de la civilisation occidentale.
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Le temps des papes pornocrates

Au cours d’une période particulièrement trouble de l’histoire de l’Église de 882 à 1048, 37 papes se sont succédé, plusieurs étant assassinés par leurs prédécesseurs et certains ne restant au pouvoir que quelques jours ou quelques semaines. La papauté s’achetait, se vendait et s’exploitait. Les péchés de la chair étaient les moins graves de plusieurs des papes-scélérats de l’époque. Le début de la période est marqué par le «synode du cadavre», l’événement le plus bizarre, le plus grotesque et répugnant de l’histoire de l’Église catholique, qui en a pourtant connu un certain nombre.

C’est une histoire de femme frustrée. Agiltrude, une aristocrate de la maison de Spolète en Italie, voue une haine inexpiable au pape Formose 1er, parce qu’il a empêché son fils Lambert de devenir empereur. Après la mort de Formose, elle force le pape Étienne VI, dont elle a acheté l’élection, à lui faire un procès. Peu importe qu’il soit mort. Ce que femme veut, Dieu le veut. Étienne VI donne donc en 896 l’ordre stupéfiant qu’on déterre son prédécesseur, inhumé depuis neuf mois, pour lui faire un procès pour de prétendus crimes contre l’Église.
Le cadavre de Formose, en état de putréfaction avancée, fut revêtu de ses habits de pape et assis dans une chaise. Étienne lui-même présidait le tribunal tout en assurant aussi la poursuite. En toute équité, Formose eut droit à un avocat qui garda sagement le silence pendant que le pape, hystérique, criait des insultes à son client impassible. Trouvé coupable, le cadavre de Formose fut amputé des trois doigts avec lesquels il consacrait. Étienne VI ordonna aussi que lui soient retirés solennellement ses ornements pontificaux dans une cérémonie abjecte et insoutenable : la chair en état de décomposition adhérait aux vêtements. Sa dépouille fut jetée dans une fosse commune. Puis Étienne VI, peut-être sur incitation d’Agiltrude, se ravisa. Il fit déterrer de nouveau Formose, qui fut traîné dans les rues de Rome et jeté dans le Tibre. Ce drame infâme provoqua le soulèvement de la populace romaine. Une foule en colère s’empara du pape Étienne, le déshabilla, le revêtit d’un habit de moine avant de l’emprisonner et de l’étrangler. Ce qui restait du cadavre de Formose fut retiré du Tibre et inhumé de nouveau à la basilique Saint-Pierre, où il repose en paix depuis. Un concile interdit par la suite qu’on fasse des procès à des morts.

Le pouvoir aux femmes
Pendant près de 150 ans autour de l’an 1 000, l’Église vécut sous la domination de femmes débauchées et sans scrupules de la haute noblesse romaine qui bafouèrent l’autorité de la papauté. On nomme «Pornocratie pontificale» cette période considérée comme la plus sombre de l’histoire du Vatican. Trois femmes de la famille Théophylacte, Théodora l’ancienne et ses deux filles, Théodora la jeune et Marozie, vont, à leur guise, faire et défaire les papes. En 904, le pape Léon V est déposé au cours d’une révolution de palais deux mois après être devenu pape. Un de ses prêtres, Christophore, se proclame pape et le jette en prison.

La maison de Théophylacte renverse l’antipape non élu et fait élire à sa place un de ses protégés, l’évêque de Cère, qui prend le nom de Serge III (904–911). Christophore rejoint Léon V en prison. Les deux seront assassinés sur les ordres de Serge III, l’amant de Marozie encore adolescente, qui va avoir de lui un fils illégitime qu’elle fera un jour pape. Les deux papes suivants, Anastase III (911–913) et Landon (913–914), sont de simples exécutants de Théodora et de ses filles qui deviennent les véritables maîtresses de Rome. Théodora place ensuite sur le trône de saint Pierre son amant, l’archevêque de Bologne, sous le nom de Jean X (914–928). Quand Jean X essaie de s’émanciper des femmes de Théophylacte, Marozie déjoue ses projets en organisant contre lui un coup d’État. Jean X est jeté en prison puis étouffé sous un oreiller. Marozie prend les titres réservés aux hommes de sénateur et de patricien, féminisés pour elle en senatrix et patricia, ce qui en dit long sur sa puissance et ses ambitions. Elle place ensuite ses créatures personnelles sur le trône de saint Pierre : Léon VI (928–929), Étienne VII (929–931) puis son propre fils adultérin de Serge III, Jean XI (931–935), avec qui elle aurait eu des relations incestueuses. Marozie espère devenir impératrice.

Elle assassina peut-être son second mari afin de se remarier avec l’ancien ennemi de sa famille, le roi Hugues d’Italie. Les noces sont célébrées par son fils Jean XI, qui envisage déjà de remettre aux nouveaux époux la couronne impériale. Mais une minable chicane de famille dans un banquet tourne en révolution de palais. Albéric, un autre fils de Marozie, prend le pouvoir, chasse de Rome son mari Hugues et emprisonne sa mère, la faiseuse de papes, pour le reste de sa vie. par Normand Lester Source

Suite de : La série noire du Vatican
1.
Le temps des papes pornocrates
2. La papauté aux mains de psychopathes et de forbans
3. La légende de la papesse Jeanne
4. Le Vatican à la renaissance: le temps des papes décadents

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