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Tuesday, June 26, 2012

Vatican, Série noire du Vatican 3/4

Troisième article de la Série noire du Vatican. Les légendes parlent d'un pape femme et d'une étrange cérémonie où il fallait confirmer la virilité d'un pape. Tout cela est faux !


La légende de la papesse Jeanne


Soyons clairs d’entrée de jeu. Il n’y a jamais eu de papesse Jeanne. C’est une fiction du Moyen Âge que de grands écrivains comme Pétrarque et Boccace ont malicieusement amplifiée. Tellement que l’Église elle-même a fini par y croire pendant un certain temps. Le grand inquisiteur Torquemada comptait étrangement la papesse Jeanne parmi les plus grands pontifes, tandis que Martin Luther reprochait à l’Église sa papesse. C’est pourtant faux!
Des recherches d’historiens non catholiques démontrent qu’il s’agit d’une invention pure et simple. Voici la légende telle que racontée pendant des générations: une jeune Anglaise vivant en Allemagne se fait passer pour un moine afin d’accompagner son amant dans un monastère romain. On lui donne rapidement le nom de «prince des savants» tant sa culture théologique impressionne.
À la mort de Léon IV en 857, on aurait élu l’érudit pape, sous le nom de Jean VIII. Le nouveau pape sort rarement de son palais. Pressé par les attentes de la foule, il décide de participer à la procession du jour de l’Ascension à dos de mulet. Alors qu’il salue les fidèles dans une rue de Rome, le pape se met à grimacer, se saisit le ventre et tombe de sa monture. Les cardinaux qui se précipitent pour le relever découvrent que c’est une femme et… qu’elle a un nouveau-né entre les jambes. La légende affirme que la papesse Jeanne ne survit pas à l’accouchement, ni son enfant, une fille.
Il y a bien un pape Jean VIII, mais rien ne suggère qu’il ait été une femme. L’histoire retient son nom comme le premier pape à être assassiné, le 15 décembre 882. Il est empoisonné, mais, comme il ne meurt pas assez vite, on lui fracasse le crâne à coups de marteau.

La légende de la papesse Jeanne a engendré un autre mythe tout aussi sans fondement: celui de la vérification de la virilité du pape. Pendant des siècles, le pape était censé, après son élection, s’asseoir sur un siège surélevé spécialement troué pour y laisser pendre ses testicules. Un ecclésiastique devait se mettre à quatre pattes et aller confirmer sa virilité. Après avoir touché les organes papaux, il devait crier la phrase: «Habet duos testiculos et bene pendentes!» (Il a deux testicules bien pendants !) L’Église aurait ainsi voulu éviter de choisir une autre femme pape.
Il n’y a jamais eu de telles cérémonies. Le siège dit «curule» avec son ouverture existe bien au Vatican, mais il date de l’Antiquité romaine. Des papes se sont, à l’occasion, assis dessus — sans y laisser pendre quoi que ce soit — pour affirmer leur titre de patriarche universel contesté par l’Église orthodoxe. Rien à voir donc avec une cérémonie macho où les papes devaient prouver qu’ils «en avaient». par Normand Lester Source

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